OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Pratiquer la ville, pour une technologie de la dérive http://owni.fr/2011/06/20/pratiquer-la-ville-pour-une-technologie-de-la-derive/ http://owni.fr/2011/06/20/pratiquer-la-ville-pour-une-technologie-de-la-derive/#comments Mon, 20 Jun 2011 06:22:02 +0000 Matthieu Duperrex (Urbain, trop Urbain) http://owni.fr/?p=70408 Urban After All S01E20

La ville événementielle gagne du terrain. Publicitaires et “designers d’ambiance” apposent leur signature sur de nombreux domaines de l’urbanité. L’urbanisme de situation oriente de plus en plus nos parcours urbains, jusqu’à transformer la ville en parc à thèmes. Oui, nous en témoignons régulièrement au long de ces chroniques : par bien des aspects, la ville occidentale a digéré la subversion des situationnistes des années 1950, la critique du capitalisme en moins, le mot d’ordre marketé en plus. Alors, bien sûr, on accueille d’abord avec scepticisme les annonces d’applications « subversives » qui feraient de nos prothèses numériques du type iPhone des outils libertaires. Certains usages de technologies mobiles revendiquent en effet l’esprit situationniste et promettent une “appropriation” de la ville par ses habitants. Ils se réfèrent parfois expressément à la notion de dérive, qui est selon Guy Debord (théorie de la dérive, 1954):

Une technique du déplacement sans but. Elle se fonde sur l’influence du décor.

Que sont ces technologies de la « dérive augmentée » ? En quoi peuvent-elles être davantage que des gadgets anecdotiques ?

Outiller la lecture urbaine

Certaines applications mobiles oscillent entre la promenade aléatoire assez passive et la démarche créative. Il y a par exemple celle intitulée “HE”, pour “Heritage Experience”, qui permet de tourner et monter des films “marchés” à partir de fragments audiovisuels géolocalisés. On connaît par ailleurs les « soundwalks », qui sont souvent sages, mais se développent parfois en hacking sonore urbain. Et avant que tout un catalogue moderne d’applications pour smartphone se constitue, il y a eu des prototypes précurseurs. Les “Flâneurs savants” ont ainsi organisé des parcours de découverte dans le quartier du Marais avec des baladeurs. Les “Urban Tapestries” de Londres ont proposé une réforme de la relation au paysage urbain par le biais d’une application mobile.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La dérive trouve des ressources inédites dans certaines applications de téléphonie conçues pour ces usages. The Pop-Up City a fait une courte sélection des plus récentes. Se détachent Serendipitor, dont Pierre Ménard a fait un test pas forcément concluant, mais aussi Shadow Cities et son orientation “multiplayer”, Glow et sa cartographie des humeurs, et Mission:Explore, pour l’instant cantonné à Londres comme terrain de jeu.

Dans tout cela, l’intérêt consiste peut-être davantage dans la démarche de l’utilisateur que dans les possibilités techniques avancées. Ainsi que l’a souligné Nicolas Nova, qu’elle soit menée par des skateurs, des activistes ou des géographes, la dérive est une « technologie de lecture urbaine ». Elle est une pratique, plus ou moins outillée, d’interprétation nouvelle d’un milieu qu’on pensait entièrement balisé et normé. Que des utilisateurs se donnent des “consignes” de pratique de la ville (dont la liste est presque infinie) au travers de ces applications, là est le piquant de ce rapport induit à la technologie. Car ils inventent ainsi de nouveaux codes et « lisent » la ville de façon originale.

La dérive situationniste en cinq leçons

Devant la masse de cette offre mobile, il n’est pas inutile de rappeler que Guy Debord et les situationnistes ont institué la dérive comme une authentique méthode d’analyse urbaine. En voici les grands principes :

  1. D’abord, la dérive est selon eux le passage rapide entre des « ambiances urbaines ». La dérive se rattache à la démarche “psychogéographique”, laquelle prend avant tout la rue comme terrain d’observation (voir l’Essai de description psychogéographique des Halles, 1958).
  2. La psychogéographie a une portée critique : elle souhaite “provoquer la crise” du système de production de l’espace urbain (voir Potlatch N°5, 20 juillet 1954).
  3. La psychogéographie est en même temps une méthode de construction d’ambiances ; elle prône un « urbanisme mouvant » (je vous invite à retrouver sur Urbain, trop urbain un prolongement architectural de cette pensée).
  4. L’”investigation”, la “découverte” et la notion de “données” sont convoquées par Debord comme faisant partie de la psychogéographie (voir l’Introduction à une critique de la géographie urbaine, 1955).
  5. Enfin, le situationnisme promeut une « pratique habile des moyens de communication ». Et l’un de ses penchants les plus naturels est l’établissement d’une “cartographie rénovée” (voir les collages de cartes que Debord réalise avec Asger Jorn, dont le Guide psychogéographique de Paris, 1957)

De quel situationnisme les technologies mobiles sont-elles le nom?

Transition entre les ambiances, recours à l’affect, déambulation choisie, activisme et subversion, valorisation des data, emploi des moyens de communication à notre portée, détournement du code, urbanisme nomade et participatif, inventivité cartographique… Ces thématiques sont bien actuelles, voire brulantes. Qui pour s’étonner à présent qu’un courant de pensée des années 1950 soit revivifié par les nouvelles technologies que nous venons d’évoquer ? J’émettrais juste un petit moderato : les « situs » buvaient énormément de vin pour dériver. Pas sûr que le « bio-mapping » de Christian Nold, qui élabore des cartes sensorielles de la ville reflétant l’intensité émotionnelle de certains espaces (dans l’est de Paris par exemple), ait beaucoup tourné au pinard…

Ce qui diffère plus sérieusement de l’époque situationniste, c’est l’ambiguïté du mapping digital fondé sur la dérive. Car d’un côté, la géolocalisation, qui fait le ressort de ces applications mobiles, expose l’utilisateur à des instruments de “surveillance”; et de l’autre côté, un univers démocratique de données générées par les utilisateurs s’offre à notre navigation dans la ville. Entre panopticon et dérive créatrice, les technologies mobiles créent un étrange court-circuit (que le théoricien Antoine Picon rapporte même à une “crise de la cartographie urbaine”).

Autre différence d’avec l’époque situationniste : ces applications mobiles et leurs usages produisent un système des objets numériques dans lequel des relations de jeu, de chasse ou d’apprentissage se composent et se défont dans la ville. Avec la dérive, la navigation devient « sociale », mais les non humains numériques « socialisent » bientôt davantage que les humains. D’où le développement d’un « Internet des objets » annoncé dès 2005 par l’Union internationale des télécommunications (ITU), qui se superpose aux Internets des utilisateurs et des données.

Des pratiques de ville sur écrans de contrôle

Enfin, le réseau de mobiles peut se prêter à une nouvelle forme d’art. « Net_Dérive » de Petra Gemeinboeck et Atau Tanaka a fait date dans ce registre. Autour de la galerie Maison Rouge (Paris Bastille), trois prototypes de téléphones étaient « promenés » dans le quartier. Ils produisaient des relevés auditifs et visuels des déplacements traduits sur écran dans l’espace d’exposition.

Net_Dérive, en transposant les applications du social software (modèle des sites de rencontre) en des termes sonores (des mélodies, des variations d’intensités) et physiques (la proximité ou l’éloignement, la distance et la présence), réalise un hybride social, musical et spatial, qui propose d’écouter et de produire une musique à plusieurs, évoluant en fonction de variables comportementales personnelles. En transformant ensuite le téléphone mobile en transmetteur de données audio et visuelles en temps réel, l’outil de communication mute en appareil de mesure et donc, également, de contrôle.

L’interaction locale du téléphone et du paysage urbain recontextualise par bribes le récit d’une dérive qui demeure en quelque sorte toujours ouverte. La transition d’un espace à un autre se double d’une historicité : il y a des traces de la dérive, laissées dans le réseau, et qui ne demandent qu’à être mises à jour par de nouveaux utilisateurs. La dérive et le mapping débouchent ainsi sur un art de raconter des histoires. L’application Wanderlust repose d’ailleurs sur ce principe de “storytelling”.

La profondeur du récit de ville que cette dérive augmentée nous livre vient cependant selon moi, en dernière instance, de ce qu’un paysage symbolique fait déjà sens pour nous.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La situation, le récit, le web

Grâce aux dispositifs numériques de dérive augmentée, la fiction peut hybrider le réel de la ville. La création numérique peut être en ce sens porteuse d’autre chose que d’un simple design d’ambiance, c’est-à-dire porteuse de pratiques. De ce point de vue, les créateurs ont quelque chose à dire que ne disent pas nécessairement les foules mobiles, notamment au niveau du récit et de la fiction. Et justement, si le web conserve encore selon moi sur ce point une préséance sur les technologies mobiles, c’est parce qu’il tient la promesse de dérive par la narration plus que par la communication. Le champ du récit digital s’est élargi de nombreux exemples de formes plurielles et discontinues de l’image de la ville. La fenêtre de l’image-web est ainsi devenue porteuse d’une poétique topologique. Œuvre numérique complexe, le webdocumentaire incarne sans doute le mieux le déploiement d’une diversité d’éléments et d’outils à fictions dans l’espace des interfaces digitales.

Il serait trop long d’énumérer ici tous les beaux exemples de créations web qui se rattachent à la dérive. Je vous livre un scoop pour finir et pour illustrer mon propos. Le prochain webdocumentaire d’Arte tv s’appelle InSitu, “les artistes dans la ville” — lancement fixé autour du 10 juillet. Essai poétique, InSitu conserve la linéarité du récit, pour sa force et le déroulé d’un propos. Ce qui n’empêche pas les ressorts du « split screen » et les approfondissements médias désormais traditionnels au genre (POM, photographies, textes, cartographie, etc.) d’apporter un réel buissonnement des fables de la ville. Faire vivre une expérience urbaine en tant que fiction est l’une des ambitions de cet objet web qui vous entrainera même… dans le temps dilaté d’un récital de cloches en Espagne (dirigé par le campanologue — si, ça existe — Llorenç Barber). Dans InSitu, la dérive fait donc l’objet d’une maîtrise formelle et pour ainsi dire d’une plastique classique dont on attendait encore du webdocumentaire qu’il puisse s’en revendiquer sans honte devant ses aînés à gros budget. Le détournement y est pris en charge par la cartographie où viendront s’épingler les projets participatifs et les comptes-rendus de pratiques de l’espace urbain. Urbain, trop urbain s’efforcera d’accompagner un peu ce mouvement, et j’invite ici tous les amis que l’écriture de la ville inspire à nous rejoindre.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le détournement et la dérive introduisent un jeu sur la valeur qu’on subvertit et renverse ; ainsi qu’un jeu sur l’expérience. Le web peut cela en tant qu’il outille les pratiques de la ville, qu’il ménage ce déplacement qu’est la fiction, et qu’il rend artistique l’espace de la lecture urbaine… C’est parce que le web existe et façonne symboliquement notre paysage urbain que les applications mobiles de dérive gagnent en profondeur et en subversion (en délinquance ?). C’est ainsi qu’on peut laisser Guy Debord conclure (La société du spectacle, 178) :

Dans cet espace mouvant du jeu, l’autonomie du lieu peut se retrouver, sans réintroduire un attachement exclusif au sol, et par là ramener la réalité du voyage, et de la vie comprise comme un voyage ayant en lui-même tout son sens.


Crédits photo: Flickr CC Phil Gyford, Julian Bleecker, wallyg

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Artistes: pourquoi vous n’avez pas (encore) signé http://owni.fr/2011/03/10/artistes-pourquoi-vous-navez-pas-encore-signe/ http://owni.fr/2011/03/10/artistes-pourquoi-vous-navez-pas-encore-signe/#comments Thu, 10 Mar 2011 17:30:47 +0000 Martin Frascogna http://owni.fr/?p=30823 Nous apprécions particulièrement le point de vue d’avocat de l’Américain Martin Frascogna, que l’on ne rencontre pas souvent en France et pour cause : il existe peu d’avocats spécialisés dans les domaines de la culture et l’entertainement. Nous avons des avocats spécialisés en droit de la propriété intellectuelle mais peu qui gèrent les affaires de nos artistes. Le texte qui suit ne peut donc pas s’appliquer totalement au schéma français mais les conseils sont bons à prendre et peut-être trouverez-vous un acteur assez efficace pour faire office d’avocat à l’Américaine ;)

En tant qu’avocat de l’entertainement, mon travail est simple : aider les musiciens. Le fait d’aider signifie parfois qu’il faille révéler des vérités plutôt amères. Certains groupes mesurent leur succès selon s’ils sont signés sur un label ou non. Ceci est iréaliste. Etre signé ou pas ne signifie pas grand chose en réalité, malheureusement, beaucoup d’artistes pensent que leur échec est du à l’absence de soutien de leur label.

Au lieu de ressasser sans cesse leur mécontentement, les groupes doivent comprendre la dure réalité des choses : si un label ne le signe pas, c’est qu’il a de bonnes raisons. Ce sont ces raisons que les artistes doivent comprendre, analyser et appliquer afin de faire évoluer leur carrière. La pire des choses à faire (et pourtant la plus répandue), c’est de rendre responsable son entourage professionnel. “Si seulement mon manager avait fait ci….si seulement notre tourneur nous avait trouvé des dates plus importantes, ect…” C’est faux.

Ecoutez ce que les dirigeants de label ont à vous dire. Aimez-les ou detestez-les, que vous ayez été signé ou rejeté, ils font du conseil gratuit quand ils parlent. Ce sont des businessmen, ils comprennent le marché, et qu’importe si vous souhaitez avancer en tant qu’indé ou avec un label, vous resterez toujours votre propre “business”. Les sociétés doivent générer des revenus afin de survivre. Acceptez la critique. Pour les musiciens qui n’ont pas eu à faire à des dirigeants de labels, pas de soucis, soyez attentif. Voici cinq raisons pour lesquelles vous n’êtes pas signés. Utilisez ces conseils afin de faire progresser votre carrière ou même contourner les labels.

1. Votre groupe n’a rien d’extraordinaire

Aujourd’hui, tout le monde sait que la musique seule ne suffit pas pour être signé. La musique est en fait le point qui compte le moins pour être signé. Les labels sont à la recherche du point l’accroche unique, une accroche qui servira la mise en valeur du groupe. Plus encore, les labels recherchent des choses qu’ils n’ont pas déjà. Les groupes ont besoin de démontrer qu’ils ont percé dans une niche du marché à laquelle les labels n’ont pas encore accès. Montrez que vous avez séduit une niche et les labels sauront reconnaître que vous êtes celui qui leur en ouvrira ses portes. Si vous ne représentez pas une communauté, vous faites partie de la même catégorie que les milliers de groupes qui font la queue devant les portes des labels et qui attendent que vous sortiez du rang.

2. Vous n’avez pas la bonne attitude

Ne sous-estimez pas les conséquences qu’une bonne attitude peut avoir . Les labels s’impliquent dans une relation de business avec les artistes et la dernière chose dont ils ont envie c’est de faire des affaires avec un groupe pour qui être signé va de soi et qui plus est est arrogant. Vous ne trouverez jamais une industrie qui veuille faire des affaires avec un emmerdeur. Souvent, les groupes entrent en phase de négociation avec l’attitude suivante : “qu’est que vous allez bien pouvoir faire pour moi”. Faux. Afin de se défendre, ces mêmes artistes prétendent que c’est ainsi que les affaires se font. A la place, laissez votre avocat (ou représentant) négocier pour vous. C’est leur travail, ils ont des tactiques subtiles de négociation et savent sur quel point faire pression.

3. L’argent ne coule pas à flot

Contrairement à ce qui se dit, les labels n’ont pas d’argent. Il n’y a qu’un pourcentage très faible d’entre eux qui est en position de signer de nouveau projets. En plus de cette information déprimante, il y a encore moins de labels de qualité dont la légitimité est confirmée. Les artistes ne devraient signer qu’avec des labels (a) ayant une légitimité, (b) qui ont de l’argent pour le développement, (c) et qui ont un système de distribution établi.

4. L’importance du timing

Certains groupes ne sont tout simplement pas signés pour une histoire de timing. Vous avez beau avoir une offre en place, un bon système de livraison, une musique unique, et une niche solide sur laquelle vous pouvez compter, mais le label vous dit “non” quand même. Si ce label vous dit que ce n’est pas le bon moment, ils vous dit la vérité. Les cycles de l’industrie de la musique constituent un point important pour vendre et faire émerger un artiste. Si vous ne tombez pas au bon moment en termes de demande et de succès d’un genre, soyez patient, la tendance va tourner et tournera surement en votre faveur. A ce moment là, restez au top, soyez attentifs et approchez le label quand le timing est adéquat.

5. Trouvez-vous un bon VRP

Les groupes sont rarement signés et pour ce qui est de la direction artistique, elle est morte ou du moins, elle n’a plus d’influence. A moins qu’un label vous approche, ce qui est très rare, les labels entendent parler de musiciens via les avocats (ou intermédiaires). Les avocats de l’entertainement savent comment élaborer des propositions et plus encore, ils savent travailler avec les dirigeants de labels au quotidien. Ils savent quels labels ont de l’argent, lesquels signent, et qui ils sont susceptibles de signer. Votre avocat devrait être celui qui vous représente à chaque étape et à tous les niveaux, en indé ou en major. Mettez-les en avant et utilisez les afin qu’ils évoluent à vos côtés tout au long de votre carrière.

Article initialement publié sur Music Globalization et traduit par Lara Beswick.

Crédits photos : CC FlickR Scott Ableman, carolina naftali, leafar

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Le point sur le BureauExport http://owni.fr/2011/01/20/le-point-sur-le-bureauexport/ http://owni.fr/2011/01/20/le-point-sur-le-bureauexport/#comments Thu, 20 Jan 2011 11:04:40 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=29711 BureauExport c’est quoi, qui, comment, pourquoi?

C’est à l’initiative des producteurs phonographiques que le BureauExport voit le jour en 1993. Alors que les organisaitons de l’industrie musicale se structuraient, aux débuts de la French Touch, ils s’intéressent de plus en plus au développement international de leurs artistes.

Ils avaient besoin d’une structure sur laquelle ils puissent s’appuyer en terme de contacts et de support financier.

Les pouvoirs publics ayant pour rôle de soutenir l’exportation de produits culturels français et d’accompagner le rayonnement de la diversité musicale, le projet a tout de suite été relayé par Jack Lang, à l’époque Ministre de la Culture, l’objectif du projet étant d’offrir un outil pour aider la filière musicale à se développer à l’international. Pendant sept ans, le Bureau a bénéficié du seul soutien du Ministère de la Culture, le Ministère des Affaires Étrangères a rejoint l’aventure en 2000.

Le BureauExport est une Association de loi 1901 qui s’appuie donc à la fois sur un financement public à hauteur de 55%, mais aussi sur l’aide de la filière musicale à hauteur de 45% avec les deux sociétés civiles, SCPP, SPPF, la SACEM et dans une moindre mesure FCM et CNV pour les producteurs de spectacle.

L’équipe est constituée de 21 salariés dont 9 à Paris, 13 à l’international répartis entre Berlin, Londres, New York, Tokyo, Barcelone et Sao Paulo. Sophie Mercier, a répondu à nos questions. Elle a travaillé comme attachée de presse et responsable marketing des catalogues internationaux en France chez Pias pendant huit ans avant d’être nommée directrice du BureauExport: “l’aspect intérêt général et le côté international m’attiraient.” Nous lui demandons de citer un équivalent du BureauExport pour illustrer la structure qu’elle dirige:

L’équivalent du BureauExport c’est Unifrance pour le cinéma.

La structure comptait 310 membres en 2010 dont les deux tiers sont localisés en Ile-de -France. Deux fois par an, il leur est demandé de lister les trois ou quatre artistes prioritaires. En 2010, 157 sociétés ont obtenus des aides par les 5 différentes commissions:

- commission promotion (jusqu’à 10 000€ par projet)
- aides aux projets numériques (jusqu’à 10 000€ par projet)
- commission tournée (jusqu’à 10 000€ par projet)
- commission export (réflexion en cours avec le CNV)
- comission classique (jusqu’à 7000€ par projet)

Les aides accordées par le BureauExport sont de deux types:

- financier (support tour, promotion, stratégies numériques)
- conseil (mise en relation avec les représentants locaux, veille, expertise des marchés).

La seule condition pour pouvoir effectuer une demande d’aide auprès du BureauExport est d’en devenir membre. Cette “barrière” a été mise en place pour des raisons évidentes de gestion. Elle permet d’identifier les projets qui sont “prêts” pour l’export et promettent d’être bénéfiques pour le marché français. En effet, il parait cohérent de demander à ce qu’un projet ait atteint un certain stade de maturité avant de s’y investir.

Les professionnels peuvent effectuer autant de demandes qu’ils le désirent. La seule contrepartie étant cette fameuse adhésion. Une fois cet obstacle passé, la sélection se fait ainsi: “nous leurs fournissons les contacts, ils font les démarchent. S’ils s’investissent, on décide qu’ils sont prêt à être aidés.”

Si le BureauExport propose un soutien, il n’est ni un distributeur, un producteur ou un label. Il ne passe jamais de contrat avec les artistes qu’il soutient et ne se substitue pas à l’entourage indispensable au développement d’un artiste. Par exemple: “BureauExport se fait l’echo du réseau des expatriés mais ne se substitue en aucun cas au travail de promotion nécessaire sur place.

Le BureauExport n’est pas à confondre non plus avec un label au sens producteur, identité artistique, image, enregistrement… “il nous est arrivé de coproduire des compilations mais nous ne sommes pas un label.(…) Nous sommes proactifs dans le sens ou on monte des opérations comme par exemple des tournées sur des campus anglais pour lesquels nous lançons des appels d’offre à nos membres”.

Le #Burex accompagne la mutation

“Certains organismes publics au niveau de la filière ont une image un peu poussiéreuse, parce qu’ils restent sur des schémas qui sont datés. L’industrie a vécu une véritable révolution il y a 7 – 8 ans et il faut l’accompagner. Le point fort du BureauExport c’est d’être toujours à l’écoute et suffisamment souple. ”

Révolution numérique

On a très vite perçu les problématiques liées au numérique. Dès 2004 – 2005, on voyait ce qui se passait aux États-Unis, il fallait qu’on alerte les structures pour qu’elles s’organisent et que leurs catalogues soient accessibles à l’étranger. On s’est parfois retrouvés dans des réunions assez surréalistes, on avait clairement un train d’avance.

Certains ne s’étaient même pas posé la question au point de vue local. Encore une fois on a joué sur la mise en relation, on a fait venir des Américains, donné la parole aux premiers acteurs du numérique comme Believe en expliquant qu’ils pouvaient être de bons relais sans pour autant négliger de s’organiser en interne. Tout ça, c’était en 2004 – 2005.
Une fois les catalogues disponibles à l’étranger, le problème était de sortir du lot. La plupart des distributeurs en ligne ne proposaient pas de services promotionnels. En 2009, Bernard Kouchner, nommé au Ministère des Affaires Étrangères, a récupéré auprès du gouvernement une rallonge annuelle de 20 millions d’euros qu’il a décidé de consacrer au numérique. Nous avons effectué une demande et récupéré 520 000 d’euros pour aider la filière musicale française dans son développement numérique à l’international.

Le classique, une nouvelle priorité

Depuis 2004, on aide aussi les artistes de la musique classique à se développer. Une volonté du Ministère de la Culture, très vite relayé par la SACEM. Ça n’est pas le même réseau, pas la même manière de travailler l’artiste localement et ils bénéficient d’une commission spéciale pour les aides. En terme de musique contemporaines, c’est important pour la SACEM.
Le rapport Louis Bricart sur le disque classique a mis en avant le fait que la musique classique n’était pas du tout soutenue à l’international alors que par essence, c’est une musique essentiellement instrumentale donc plus internationale, car il n’y a pas la barrière de la langue.

De plus, ce secteur est loin d’être une niche. Il représente 20% du chiffres d’affaires des ventes des maisons de disques. Beaucoup plus élevé que le seul marché français, ou le classique ne représente que 7 à 8% des ventes.

Le nature des exportateurs change

Nous travaillons essentiellement sur de la production, nous ne nous investissons pas vraiment en termes de création. Pourtant, aujourd’hui, une grosse partie de nos aides va aux éditeurs. Pour ce qui est de travailler avec un compositeur soit avant même la diffusion, jusque là, nous n’avions jamais touché à ça. Le BureauExport s’est adapté aux changements de l’industrie puisqu’il y a dix ans, les producteurs et éditeurs ne travaillaient pas ensemble. La crise a fait que les intérêts ont convergé. L’initiative qui émanait des maisons de disques est désormais utilisée par d’autres. Aujourd’hui, certains éditeurs vont développer leurs artistes comme des producteurs. Nous essayons d’un autre côté de répondre aux demandes concernant la synchro.

Le #Burex, plus qu’un simple outil de mise en œuvre?

NB : être membre de l’un des organismes finançant du BureauExport est un atout important. (conditions d’adhésion au BureauExport)

Malgré l’intérêt évident d’une telle structure pour les activistes de la musique, l’ambiguïté de son statut et donc de ses intentions nous taraudent. Ce bureau, dont la mission est d’intérêt général mais financée en partie par l’industrie, comment parvient-il à rester neutre et pourquoi n’est il pas considéré par l’État comme un conseiller primordial.

La réussite du bureau, un peu un précurseur dans leur domaine, tient en grande partie à cette parité professionnels / public. Les équivalents du BureauExport à l’étranger sont souvent soit publics, soit pro. (…) Les pouvoirs publics ont eu l’intelligence de comprendre qu’ils pouvaient mettre jusqu’à 55% de budget mais laisser les professionnels dresser les grandes lignes de l’action.

Alors pourrait-on en conclure qu’en France les institutions publiques et les professionnels de l’industrie ont la même vision de l’intérêt général?
C’est au BureauExport de faire en sorte qu’ils aient la même vision.

Aussi, au vu de l’expérience et de leur expertise on se demande pourquoi, on ne retrouve pas cet observateur de premier rang plus souvent engagé dans les débats qui animent ses “investisseurs”?

Ce serait en effet intéressant, le cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet était intéressé par notre point de vue. Mais si on reprend la problématique du rapport Hoog ou d’HADOPI, ce sont des sujets qui sont avant tout traités par les partenaires qui nous financent directement. On est avant tout sponsorisés par les producteurs phonographiques, on est pas aussi neutres que ça au niveau de la scène musicale.

Le BureauExport sur internet : www.french-music.org

Crédits photos : FlickR CC yorkjason; jfpickard; only alice

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Musiciens : Comment fixer vos objectifs pour 2011 http://owni.fr/2011/01/07/musiciens-comment-fixer-vos-objectifs-pour-2011/ http://owni.fr/2011/01/07/musiciens-comment-fixer-vos-objectifs-pour-2011/#comments Fri, 07 Jan 2011 14:43:12 +0000 Ariel Hyatt http://owni.fr/?p=29400 Ariel Hyatt a fondé Ariel Publicity et Cyber PR, une agence de communication en ligne basée à New York, qui met en relation les artistes avec l’ensemble des médias en ligne. Depuis quatorze ans, elle a travaillé avec plus de 1500 artistes.

Une nouvelle année commence et un horizon vierge s’offre à nous. Le passage à 2011 est le moment rêvé pour se fixer des objectifs. Pour moi, il existe une différence très claire entre les artistes qui se fixent des objectifs, et ceux qui ne le font pas. Bon nombre d’entre vous aura déjà consulté la précédente version de cet article (ou une autre) sur la définition d’objectifs puisque l’heure est aux bonnes résolutions. Posez vous la question : “est-ce que je veux que cette année change quelque chose dans ma carrière ? Si oui : de quelle manière ?” Abordez la définition de vos objectifs comme si vous conduisiez dans un pays étranger. Sans itinéraire clair, vous n’atteindrez jamais votre but. Se fixer des objectifs, c’est comme se créer sa propre carte routière.

Cet article a pour but de vous aider à créer votre propre carte pour arriver là où vous voulez aller dans votre carrière musicale cette année, que vous considériez la musique comme un hobby ou que vous souhaitiez en vivre. Dans ce présent billet, j’ai ajouté quelques liens vers les meilleurs articles destinés aux musiciens qui expliquent également comment atteindre ses objectifs. Mettez-le dans vos favoris, et n’hésitez pas à le relire tout au long de l’année !

Définissez clairement vos objectifs !

De nombreuses études ont établi qu’une vision à long terme est l’élément le plus efficace pour prédire la mobilité sociale et économique aux États-Unis. Et il est prouvé que ceux qui écrivent leurs objectifs ont bien plus de chances des les atteindre.

Les domaines à privilégier… et à mettre en ordre !

Première étape : définissez clairement les domaines à privilégier.

Voici un liste de domaines sur lesquels il vous faudrait vous concentrer. Éliminez ceux qui ne vous conviennent pas et recopiez ceux qui vous semblent importants.

  • Branding : quelle image voulez-vous véhiculer ?
  • Marketing : ce que vous ferez cette année concernant votre plan marketing
    Rick Goetz a écrit un excellent guide en deux parties sur “comment s’attaquer efficacement à un plan marketing pour sortir sa musique sur les réseaux sociaux”.
  • Newsletter : La créer et l’envoyer une à deux fois par mois cette année et définir combien de personnes peuvent être ajoutées à votre mailing list.
  • Site web : construction d’un nouveau site ou intensification de votre présence en ligne ?
  • Réseaux sociaux : à quoi ressemble votre page Facebook ?
  • Relation Presse : faire parler de vous à la radio, dans les journaux ou sur internet.
  • Concerts : une tournée ou des concerts près de chez vous cette année ? Ou les deux ?
  • CDs et téléchargements : combien en sortiriez, distribueriez et vendriez-vous ?
  • Finances : combien voudriez vous gagner cette année ?
  • Synchronisation : allez-vous travailler dans cette voie cette année ?
  • Élargir votre fanbase : de quelle manière comptez-vous vous y prendre ?
  • Entourage : allez-vous prendre un manager ou un tourneur ?
  • Planning : comment comptez-vous gérer votre temps cette année pour être sûr de vous concentrer sur vos objectifs musicaux ?
  • Écriture et enregistrement : comptez vous écrire ou enregistrer un album ou un EP cette année ?
  • Votre instrument : allez vous acheter un nouvel instrument ou prendre des cours ?
  • Santé : pour améliorer vos performances en live : sport, alimentation etc…

Deuxième étape : écrivez vos Objectifs

  • Écrire chaque objectif comme s’il était en cours de réalisation – Utilisez le présent.
  • Définissez les dates auxquelles vous souhaitez atteindre vos objectifs
  • Vos objectifs ne doivent concerner que vous. (Ils ne peuvent pas dépendre de quelqu’un d’autre)
  • Faites qu’ils soient réellement réalisables
  • Commencez par des objectifs raisonnables et que vous pouvez rapidement supprimer de la liste pour donner une dynamique à votre travail.
  • Assurez-vous que la réalisation de vos objectifs vous motive ! Derek Sivers a écrit un très bon article à ce sujet.

Troisième étape : visualisez vos objectifs au quotidien

Je recommande vivement d’écrire vos objectifs clairement sur une feuille ou de créer un tableau d’affichage qui les illustre. Utilisez des couleurs ou faites des collages qui leur donnent vie, et placez-le dans un endroit que vous voyez tous les jours. De cette façon vous les garderez facilement à l’esprit.
Carla Lynne Hall du Roskstar Life Lessons a sur son blog un très bon guide pour créer un planning visuel efficace.

Comment atteindre vos objectifs ?

1. Commencez par fixer un objectif facile et atteignez-le

Une des raisons majeures pour laquelle les gens n’atteignent pas leurs objectifs et ne tiennent pas leurs résolutions, est qu’ils se placent d’avance en situation d’échec en fixant des objectifs qui nécessitent beaucoup de discipline et de temps. Il n’y a rien de mal à être ambitieux mais voici ce que je préconise pour éviter ce piège…
Fixez-vous un objectif simple et atteignez-le dans les deux semaines qui suivent. Ceci vous donnera de l’élan et la sensation que vous avancez rapidement.
Pensez à un but modeste et réalisable, qui ne nécessite que 4 à 5 heures.

Choisissez par exemple de :

  • Ranger votre studio encombré
  • Nettoyer votre bureau
  • Supprimer les dossiers indésirables de votre ordinateur
  • Jeter vos vieux papiers
  • Écrire une nouvelle chanson

Ensuite, fixez-vous une date pour réaliser cette tâche et faites-le.
Une fois que vous avez atteint un objectif durant les deux premières semaines de l’année, le reste de vos objectifs semblera bien plus facile à atteindre et vous serez capable de réduire petit à petit votre liste.

2. Faites des listes

  • La veille au soir, faites des listes quotidiennes des tâches à accomplir pour atteindre vos objectifs. Faîtes les choses les plus compliquées le matin, ne repoussez pas.
  • Chaque jour, faites quelque chose qui vous rapproche de votre objectif.
  • Déléguez à d’autres les petites activités qui vous font perdre un temps précieux.
  • Ne vous surchargez pas. Certaines études montrent que vous ne pouvez effectuer que six tâches par jour.

3. Écoutez le conseil de Derek Sivers: fermez-la!

Derek a fait un discours passionnant de 3 minutes sur le fait de garder ses objectifs pour soi parce que les annoncer au monde entame votre motivation. Je sais que je viens de dire de les afficher quelque part où vous pouvez les voir, mais c’est très différent du fait d’en parler.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

4. Faites-vous aider

Fédérez une équipe pour vous aider !! Prenez un stagiaire ou deux – Postez une annonce et faites-vous passer pour un employeur cherchant un stagiaire. Vous serez impressionné de voir combien de jeunes efficaces voudront s’investir dans votre projet.
Si vous n’êtes pas très à l’aise avec cette idée, demandez a un ami ou un membre de votre famille de vous aider. Consacrez juste deux heures par semaine à cette personne pour mettre la machine en route.

5. Organisez votre temps pour atteindre vos objectifs

Vos objectifs se réaliseront seulement si vous leur accordez du temps. La lauréate Christina Horn de Hudson K, gagantes de mon challenge : “Neuf semaines pour réussir dans la musique”, a réalisé une une très bonne vidéo sur “Comment bien organiser son temps du point de vue de l’artiste”.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

6. Souvenez-vous que vous pouvez modifier vos objectifs en cours de route

L’objectif doit considéré comme comme une lumière qui vous guide tout au long du processus. Je ne conseille pas d’en changer chaque semaine, mais l’industrie de la musique évolue tellement rapidement qu’il est difficile de savoir quels objectifs peuvent être atteints. Donc si au cours de l’année, votre objectif change, il est possible de modifier en conséquence.

7. Chaque jour, écrivez cinq actions que vous avez réussi

Tout au long de l’année, je vous conseille d’écrire chaque jour cinq petites victoires. J’ai appris cette technique très efficace de T. Harv Eker. Dès que cela devient une habitude, vous vous concentrez sur le positif, et arrêtez d’être trop critique envers vous-même.
Mettez toujours un petit carnet dans votre sac de concert ou sous votre lit, et chaque jour écrivez cinq victoires. Assurez vous qu’une ou deux idées soient en relation avec la musique ou votre groupe.

Voici quelques exemples :

  1. J’ai fait du sport
  2. J’ai écrit les paroles d’une nouvelle chanson
  3. J’ai appelé trois clubs qui peuvent me programmer
  4. J’ai fait la Vaisselle
  5. J’ai écrit un article sur mon blog

Mon dernier conseil : ménagez-vous!

Ce procédé est sensé être développé sur une année entière et il y aura des jours où vous vous sentirez frustré et désespéré.
L’auto critique perturbe l’accomplissement d’objectifs et de rêves. Alors au lieu de vous critiquer, vous rendre coupable, prenez du recul et prenez conscience du positif, et appréciez vos réussites.
Une autre chose qui pourrait vous arrêter c’est de ne pas prendre de temps pour VOUS. Planifiez du temps pour la réflexion et appréciez-le. Une promenade dans les bois, vous préparer un super repas, passer du temps avec des gens que vous aimez et économiser votre énergie pour quelques jours sans pour autant avoir la pression des fêtes ou évènements…

Je vous souhaite tout le succès possible pour 2011 !

Crédit Photo Flickr CC : Olitaillon / Djenvert / LucasNinno / M4tik

Traduction : Romain Saillet et Lara Beswick

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http://owni.fr/2011/01/07/musiciens-comment-fixer-vos-objectifs-pour-2011/feed/ 1
Trouver des dates pour son groupe http://owni.fr/2011/01/03/trouver-des-dates-pour-son-groupe/ http://owni.fr/2011/01/03/trouver-des-dates-pour-son-groupe/#comments Mon, 03 Jan 2011 12:39:41 +0000 Hervé Joly http://owni.fr/?p=29267 Rares sont les artistes qui peuvent se permettre de ne pas se produire en live. Ceci dit, il n’est pas toujours évident de trouver le tourneur idéal et il faut parfois commencer soi-même les démarches. Hervé récapitule le strict minimum à faire pour réussir à trouver quelques dates.

Démarcher une salle pour trouver des dates de concert peut-être un peu plus difficile pour un artiste, sans tourneur ou bookeur et/ou qui n’a pas la notoriété de Kassav, Mario Canonge ou de Johnny Hallyday. Si vous êtes de ceux la, voici quelques armes nécessaires pour démarcher des salles efficacement.

Démarcherpour trouver des dates de concert va impliquer de contacter et d’essayer de séduire les organisateurs de toutes sortes de lieux où l’artiste est susceptible de se produire.

Définir un périmètre

La première chose à faire est d’identifier ou vous pourriez jouer, quels sont les lieux raisonnables à démarcher. En effet, si c’est votre premier concert il ne serait pas judicieux de chercher une salle avec une capacité de 1000 personnes. Il faut également se renseigner sur le style de musique qui y est joué habituellement ainsi que la taille de la scène et la capacité d’accueil.

Ps : Si vous êtes un bookeur ou un tourneur il est nécessaire d’évaluer les capacités de votre artiste.

Dossier de presse

Même-ci certaines salles ont des partenariats avec les agendas culturels locaux ou disposent d’une mailing-list, vous devez assumer la promotion de l’événement.(C’est a vous de faire venir le public). Vous devez vous appuyer sur votre mailing-list et sur votre dossier de presse.

Votre dossier de presse de votre groupe doit contenir :
- La biographie du groupe avec sa composition, ses influences, son style musical, son état d’esprit, etc.

- une photo.- une discographie, vos éventuelles participations à des mixtapes .

- Des références et avec des extraits d’articles de presse qui vous mettent en avant.

- L’adresse de votre Myspace, page Youtube, site web.
- Un numéro pour vous joindre.

Vous devrez préparer un plan promotionnel que vous communiquerez à la salle (annonce sur sites web, affichage, tractage, flyers,…)

Démarcher

Avant tout envoi de documents, il serait souhaitable de prendre contact avec la salle pour connaitre les démarches à suivre. Elles ont toutes une manière différente de procéder. S’il ne s’agit pas d’une grande salle essayez de rencontrer le programmateur.
Une fois que vous avez toutes les informations en main, envoyez votre cd par voie postale et surtout pas par e-mail. Accompagnez-le toujours de votre dossier de presse. Ces documents permettront au programmateur de se faire une idée de ce que vous proposez et de votre impact auprès du public.

Rappelez quelques jours après afin de connaître sa décision, cela prouvera votre motivation et votre sérieux (professionnalisme).

Information pratiques

Il existe des annuaires professionnels tels que « Woffi.com » ou le « L’Officiel de la musique ». Vous pouvez également utiliser Les pages jaunes, regarder où jouent les autres groupes qui ont la même notoriété que vous. Avec tous ces éléments constituez-vous un répertoire.

En conclusion

La personne à convaincre est le programmateur et l’envoi de Cd ainsi de votre talent ne sera pas suffisant. Il ne cherche pas de nouveau talent mais à gagner de l’argent donc à remplir au maximum sa salle. Si vous lui démontrez que vous allez remplir la salle, vous avez toutes les chances de vous voir programmer. Il est inutile de surestimer le nombre de personnes qui seront éventuellement présentes car les programmateurs échangent les informations entre eux.

Article initialement publié sur: email-events.com

Crédits photos CC flickr: eatingsnowflakes; Visualistimages; THEfunkyman

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Groupe cherche musicien : par où commencer ? http://owni.fr/2010/12/31/groupe-cherche-musicien-par-ou-commencer/ http://owni.fr/2010/12/31/groupe-cherche-musicien-par-ou-commencer/#comments Fri, 31 Dec 2010 10:23:11 +0000 upformusic http://owni.fr/?p=29202 Si trouver des musiciens est une étape évidente dans la vie d’un groupe, elle n’en reste pas moins cruciale. Dénicher des interprètes pour un projet unique ou pour vous accompagner dans votre carrière est une étape à ne pas négliger. Up For Music nous propose quelques pistes.

Trouver des musiciens pour monter un groupe n’est pas une chose facile, voici quelques conseils pour vous aider dans votre démarche :

Regardez autour de vous

Il se peut que vous connaissiez déjà des musiciens ! Peut-être que certains de vos amis qui font déjà partie d’un groupe cherchent à en changer, ou peut-être encore connaissent-ils des gens intéressés à jouer dans un groupe. L’avantage de cette démarche est que vous en connaîtrez déjà un peu plus sur la personne en question. Si untel, bassiste très talentueux, ne se présente jamais au soundcheck, alors vous saurez au moins à quoi vous en tenir. Trouver vos futurs musiciens par le biais de vos contacts sur la scène musicale locale augmentera vos chances de tomber sur quelqu’un de confiance – ou tout du moins, de savoir un peu mieux dans quoi vous mettez les pieds.

Le disquaire ou la boutique d’instruments de musique

Où les mélomanes aiment-ils se réunir? Chez le disquaire pardi! On peut aussi essayer les magasins d’instruments de musique ou bien toute autre boutique proposant des articles en lien avec la musique. La plupart de ces endroits, et particulièrement les magasins de type indépendant, possèdent des babillards où vous pouvez placer une annonce mentionnant que vous recherchez quelqu’un pour se joindre à votre groupe. Assurez-vous de décrire un peu votre musique dans l’annonce ou mentionnez par exemple un groupe que vous aimez bien. N’oubliez pas d’inclure vos coordonnées afin que les personnes intéressées puissent vous contacter. Vous pouvez aussi mentionner au personnel du magasin que vous cherchez quelqu’un.

Internet

Des sites web comme Craigslist et MeetYourBand.com regorgent d’annonces au sujet de musiciens à la recherche d’un groupe auquel se joindre. Parcourez la liste de ces musiciens et placez vous-même une annonce mentionnant que vous recherchez quelqu’un. Votre annonce devra contenir les mêmes renseignements que ceux mentionnées sur l’annonce du babillard. Vous pouvez aussi visiter des forums et groupes de discussions sur Internet – comme le nôtre – pour placer votre annonce.

Studios /Salles de Répétitions

Contactez les studios d’enregistrements et salles de répétitions aux alentours de chez vous et laissez-leur savoir que vous êtes à la recherche de musiciens. Renseignez-vous pour savoir s’ils ont un espace réservé pour placer des annonces et si vous pouvez en afficher une. Les gens qui travaillent dans ce genre d’endroits sont souvent au courant de qui joue dans quel groupe et ils pourraient s’avérer être d’une grande aide. Même si vous n’avez jamais fait affaire avec eux par le passé, n’ayez pas peur de leur demander un petit coup de pouce.

Placardez des Affiches Dans Votre Ville

Placardez des affiches un peu partout en ville, dans les endroits où vous pensez que les musiciens aiment se réunir. Dans les cafés, les magasins, les librairies, les campus universitaires, les boîtes de nuit et les salles de spectacles – le but étant de faire savoir aux gens que vous cherchez quelqu’un. Faites circuler le message !

Et vous, quelles sont vos astuces et bons plans ? Les commentaires sont à vous !

Article initialement publié sur: Up For Music

Crédits photos CC flickr: yoyolabellut1suisse, clevercupcakes

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Les clips de la soucoupe http://owni.fr/2010/10/31/les-clips-de-la-soucoupe/ http://owni.fr/2010/10/31/les-clips-de-la-soucoupe/#comments Sun, 31 Oct 2010 19:00:14 +0000 Valentin Squirelo http://owni.fr/?p=27304 On vous parle tous les jours de l’industrie musicale, de stratégie, de creative commons ou de business model, … Mais OWNImusic c’est avant tout une équipe de passionnés, le casque rivé aux oreilles à longueur de journée, toujours à la recherche de nouveaux sons.

OWNImusic est également un média évoluant dans l’écosystème OWNI, où travaillent des développeurs, des journalistes et des graphistes qui inventent chaque jour de nouvelles façons de valoriser les contenus numériques.

Voici donc quelques uns des clips et vidéos que l’on aime au sein de la team music, mais aussi ceux d’autres activistes de la soucoupe OWNI, doux surnom de nos bureaux basés à Paris – République.

Loïc @itspop

Janelle Monae – Cold War (extrait de The Archandroid)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Pafois la simplicité fait des miracles. Janelle Monae l’a bien compris en proposant un clip dépouillé à l’extrême pour son single Cold War. Par l’intensité de ses expressions, elle arrive à rendre ces 3 minutes et 44 secondes fascinantes. Ironiquement, cette vidéo est un délicieux contrepoint au style exubérant de l’artiste sur scène, une véritable show woman dotée d’une classe peu commune. Très clairement les années à venir s’annoncent bien pour elle.

Lara @larachacha

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Armand Van Helden quand il tease, il sait faire marcher son réseau. Santigold, Questlove, Vampire Weekend’s, DJ Premier, Ryan Lesli, Chromeo, Ezra Koenig, Diplo, Pharrell Williams, Kanye and others! Quelle autre ville au monde permettrai un tel casting… #NYC #Mainstream

Valentin @squirelo

Nick Javas – “Not a game” – prod by Dj Premier

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Une prod Dj Premier, c’est un son reconnaissable entre tous dès la première écoute, toujours aussi étonnant de simplicité, mais tellement efficace. Un loop, quelques variations subtiles, et rien de plus. Nouveau protégé du père de la prod hip-hop, Nick Javas fait partie de ces MCs, encore confidentiels, mais dont le flow et l’entourage vous pousse inévitablement à surveiller de près le moindre nouveau son diffusé.

Nicolas @nicolasvoisin

Keny Arkana – La rage du peuple

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Parce qu’elle est activiste avant d’être artiste, parce qu’elle est intellectuelle avant d’être activiste, parce que sa discrétion n’a d’égale que son talent. Parce qu’internet est l’espace temps de la mémoire.

Federica @federicacocco

The Cinematic Orchestra – All Things to All Men

Cliquer ici pour voir la vidéo.

I chose this video  first of all because the song is mesmerizingly beautiful. The unlikely yet genius collaboration between Roots Manuva – an amazing lyricist – and the spine-tingling music of The Cinematic Orchstra is so genius I can only compare it to the combination of saffron and risotto! The video initially has a post-apocalyptic feel but then shifts to scenes of brutally ordinary life. There’s a great contrast between the sublimeness of the music and the raw nature of an ordinary day which is ultimately epitomised in the lyrics: “how many years before we practice what we preach?”

Rémi@remiforall

Jónsi – Kolniður, vidéo de Sean Stiegemeier

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Tom @tom_plays

Mr Sandman dans toutes ses déclinaisons, dont une sortie pour l’occasion d’halloween et dénichée sur Vimeo

Cliquer ici pour voir la vidéo.


ou moins récent par The Puppini Sisters sur youtube

Jean Marc @manhack

Cliquer ici pour voir la vidéo.

@Leguillaume Ledit

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Parce qu’un clip n’est pas uniquement fait pour accompagner un morceau, mais peut aussi constituer un objet à part entière. Madder Red, morceau des new-yorkais de Yeasayer, évoque les difficultés à envisager le couple, l’autre, et à se sentir à la hauteur. Le clip montre la stéréotypée Kristen Bell accompagnant une immonde créature aimée vers une mort certaine, interrogeant notre rapport à la mort, à la beauté… Le tout, même pris au second degré,  laisse une impression dérangeante. Pas mal, en 4 minutes et 18 secondes.

CC flickr : brianjmatis

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10 conseils pour augmenter vos ventes de merch en concert http://owni.fr/2010/09/30/10-conseils-pour-augmenter-vos-ventes-de-merch-en-concert/ http://owni.fr/2010/09/30/10-conseils-pour-augmenter-vos-ventes-de-merch-en-concert/#comments Thu, 30 Sep 2010 14:33:44 +0000 Marc-André Laporte http://owni.fr/?p=26782 Marc-André Laporte est directeur marketing chez CISM 89,3 fm, radio de Montreal. Il anime également le site Donnetamusique.com. Certaines expressions pourront vous paraître un peu étrange, c’est là tout le charme de nos amis québécois !

Plusieurs disent qu’avec la diminution des ventes d’albums, les musiciens doivent considérer sérieusement la vente de produits dérivés pour augmenter leurs revenus. J’ai déniché 10 trucs intéressants pour améliorer vos ventes lors de vos soirées de performances. Il ne faut pas sous-estimer la table de marchandises située au fond de la salle.

Voici comment améliorer vos ventes et fidéliser vos futurs fans

1) Avoir une mailing list

Sur la table, le plus près possible des curieux, doit être accessible, un crayon et un papier sur lequel est écrit « Liste d’envoi ». Ce n’est pas super compliqué. Si les gens sont curieux pour s’approcher de votre table de marchandises, ils sont sujets à vouloir en apprendre plus sur vous.

2) Accepter les cartes bancaires

Finir par trouver un moyen d’accepter les cartes de crédit plutôt que l’argent comptant. Trop souvent l’argent dans le portefeuille préfère être « investi » pour une broue bien fraîche dans un verre. Plusieurs alternatives sont disponibles aujourd’hui sur le marché transformant votre iPhone/iPod Touch en terminal de carte de crédit. Des services comme Square,ProcessAway, Merchant Swipe and iSwipe sont offerts. Je n’ai testé aucun de ceux-ci mais c’est à considérer. À suivre !

3) Choisir votre emplacement

Insistez pour choisir votre emplacement. Le coin noir de la salle où il n’y a pas de circulation ne vous fera pas gagner 5$. Visez l’inverse, c’est-à-dire  l’endroit où les gens passent constamment. Soyez près du bar.

4) Un membre du groupe au stand

Si possible, laissez une personne du groupe s’occuper de la table de marchandises. Vous n’êtes pas encore Mick Jagger (peut-être) alors ça vous fera que du bien d’échanger avec les gens qui ont payé pour vous voir. Vous remarquerez aussi peut-être que votre talent de vendeur est assez inné.

5) Garder votre table propre

Pensez à votre mère. Conservez la table dans un état impeccable. Propre et avec les items en ordre et les chandails bien exposés. Une table crottée avec de la bière et un poster déchiré ça n’incite pas à la transaction.

6) Etre facile à trouver

Sortez vos couleurs. La salle est sombre. Faites-vous une bannière colorée. Pour une fois que la nappe jaune est utile, utilisez-la !

7) Des produits pour toutes les bourses

N’exagérez pas avec vos prix et essayez d’offrir des produits accessibles mais différents, question d’avoir une bonne gamme de prix. Des macarons à 2$, au vinyle numéroté et autographie à 80$, trouvez de quoi satisfaire tous les portefeuilles.

8 ) Noter toutes vos ventes

Prenez note de l’inventaire de votre petit magasin et assurez-vous que votre caisse balance en fin de soirée. Vous êtes professionnel.

9) Gérer votre stock

Créez et mettez à jour votre inventaire grâce à une fiche Excel de toute votre « merch ». Ceci vous permettra de prévoir les commandes éventuelles ou tout simplement savoir quel item est le plus populaire et vendu!

10) Proposer des objets de collection

Certains fans vont voyager des kilomètres pour voir votre performance, car vous n’arrêterez pas dans leur ville. Apportez lors de chaque spectacle des objets de collections en quantité limitée. 10 posters autographiés et numérotés. 5 boxsets, etc. Ils doivent se sentir privilégiés.

Truc Bonus :

11) Aller au contact du public

Faites une petite équipe de 3-4 personnes et promenez-vous dans la salle. Un chandail du band sur le dos, donnez des macarons, parlez du band, obtenez des adresses courriel et terminez en dirigeant les gens vers la table. C’est technique. C’est de la psy. Ça vous fera vendre un peu plus. Mais gardez ça subtil et agréable car les gens ne viennent pas acheter un char mais bien vous voir et vous entendre !

Inspiré du texte de Jonathan Ostrow, cofondateur de MicControl.

Cet article a été initialement publié sur Donnetamusique.com

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Crédits photo Flickr CC : St. Murse, kjenkinsduffy

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